Chaque année, le temps des sucres ramène ses délices dans l’esprit, le cœur et le ventre des Québécois, qui profitent en grand nombre de cette période pour se replonger intensément dans la consommation des produits de l’érable.
Mais pourquoi ne pas utiliser ces produits tout au long de l’année comme agents sucrants? Les possibilités sont infinies!
Si l’idée de remplacer – même partiellement – le sucre blanc par le sucre d’érable (ou le sirop d’érable) dans votre alimentation vous a effleuré l’esprit, voici les meilleures raisons pour effectuer cette transition.
Pourquoi sucrer avec les produits de l’érable?
Achat local et conscience environnementale
Si vous vous préoccupez à la fois de la santé de la planète et de la santé économique de votre région (ou du Québec), l’achat de produits de l’érable répond à ces deux intérêts de façon remarquable.
En achetant du sucre ou du sirop d’érable de votre acériculteur local, vous évitez de consommer un produit – le sucre blanc, par exemple – qui a sans doute[1] nécessité le transport de sucre de canne brut d’un endroit éloigné (Amérique du Sud, Amérique centrale, Australie, Antilles, etc.) vers une raffinerie canadienne.
De plus, la culture de la canne à sucre est réputée pour être dommageable pour l’environnement sur plusieurs plans comme[2] :
- l’appauvrissement des sols dû notamment à de l’irrigation excessive
- la destruction d’habitats naturels
- le gaspillage d’eau à certains endroits
- l’utilisation d’accélérateurs de croissance chimiques
Finalement, acheter localement vous permet de participer activement à la croissance économique de votre région, ce qui est bénéfique pour tous.
Quelques attributs du sirop d’érable
Comparé à d’autres types de sucre, le sirop d’érable possède quelques atouts intéressants.
Il est d’abord riche en polyphénols, des molécules aux propriétés antioxydantes reconnues pour leur rôle dans la prévention et le traitement de maladies comme le cancer ou des maladies inflammatoires, cardiovasculaires ou neurodégénératives.
Le sirop d’érable contient également de petites quantités de minéraux tels que le calcium, le magnésium et le potassium, et il possède un indice glycémique faible, contrairement au sucre blanc, au sirop de maïs et au sirop de riz brun, mais tout comme le miel, la mélasse et le sirop d’agave. Cette dernière caractéristique signifie que pour une même quantité de glucides (sucre) ingérée, le taux de glycémie dans le sang augmentera peu, comparativement aux aliments avec un indice glycémique plus élevé.
Tout cela étant dit, les experts en nutrition sont unanimes : le sirop d’érable demeure un sucre, et tout comme l’ensemble de ceux-ci, il devrait être consommé de façon judicieuse.
Le goût!
Le sucre blanc goûte… le sucre; le sucre et le sirop d’érable goûtent… le ciel!
La profondeur et la complexité du goût des produits de l’érable ne sont plus à démontrer. Les desserts à l’érable, entre autres, sont là pour en témoigner.
Mais au-delà de leurs usages plus conventionnels, nous vous invitons à explorer davantage l’intégration du sucre d’érable et du sirop d’érable dans votre routine alimentaire. Pour un goût supérieur, un aliment plus intéressant que le sucre raffiné, et un geste responsable envers la planète et votre communauté.
[1] « Le Canada produit chaque année environ 1.2 million de tonnes de sucre raffiné. Environ 94% de ce total est raffiné du sucre de canne brut importé en vrac dans les usines de Vancouver, Toronto et Montréal. Le reste vient du raffinage du sucre de betterave venant de betteraves à sucre qui poussent en Alberta. » Le sucre canadien aujourd’hui (sans date), sur le site L’institut canadien du sucre, consulté le 21 mars 2022. http://surl.li/bpgtv
[2] D., Manon. L’impact méconnu du sucre sur l’environnement (5 fév. 2020), sur le site notre-planète.info, consulté le 21 mars 2022. https://www.notre-planete.info/actualites/4446-sucre-consequences-environnement